Mépris et replis entre-soi

Comme annoncé dans notre précédente tribune, notre agglomération GPSO se transforme en  Établissement Territorial. Parmi les changements, il n’y a plus 8 conseillers municipaux délégués, mais 4. La loi MAPTAM écarte en effet l’idée de la surreprésentation des petites communes, et prévoit désormais un nombre de délégués proportionnels à la population. Autant dire que nos 19 000 habitants chavillois ne pèsent plus très lourd face aux 110 000 Boulonnais.

Au conseil municipal du 15 décembre, devaient donc être désignés ces 4 nouveaux délégués. D’abord nous avons voté pour l’unique délégué Métropolitain (qui siègera à la Métropole). A l’unanimité le maire a été désigné. Notre Groupe pense en effet qu’il est cohérent que le maire y représente nos intérêts, nous avons voté pour lui. Restait à désigner les 3 conseillers territoriaux sensés être représentatifs des Chavillois et du conseil.

Nous avons proposé au maire de faire une liste commune avec la majorité : soit 1 conseiller pour l’opposition associé à 2 conseillers pour la majorité (pour un total de 3 pour la majorité en comptant le maire). Pourquoi ?

En 2014, lors des élections municipales, Catherine Lime-Biffe et Thierry Besançon ont été élus conseillers communautaires GPSO pour l’opposition. Les compteurs étant remis à zéro, le futur nombre de délégués divisé par 2, il était cohérent que le maire n’en désigne plus qu’un sur sa liste : Catherine ou Thierry.

Il n’en a rien été. Le maire a fait une liste de gens "entre-soi" que la seule majorité municipale a approuvée. En conséquence, méprisés, les 46% des Chavillois qui n’ont pas voté pour la majorité municipale en 2014 ne seront pas représentés dans le futur Territoire. Catherine et Thierry ne sont plus conseillers d’agglomération.

Ajoutons au passage que le Conseil Constitutionnel ne manquera pas de condamner prochainement le gouvernement qui a d’autorité raccourci un mandat électif.

Confrontées aux mêmes délicatesses, bien des villes ont au contraire respecté la pluralité des opinions, comme Boulogne, Vanves… et ont fait élire des opinions minoritaires au sein du Territoire.

A Chaville, n’est pas républicain qui veut.